jeudi 20 juillet 2017

spécisme/antispécisme





"La libération animale est aujourd'hui un mouvement mondial, et elle restera encore longtemps à l'ordre du jour". 

Quel sens il y a t-il à reconnaitre des droits fondamentaux aux animaux? C'était mon sujet d'examen en Théorie du Droit il y a quelques semaines… Analysons l'oeuvre de Peter Singer, La libération animale, parut en 1975. 

Certains aspects du développement du droit des animaux font des animaux de véritables sujets de droits. Pour leur accorder les mêmes droits qu'aux hommes, les antispécistes à l'instar de Bentham, sont partis d'un constat très simple: les animaux souffrent, comme nous. Ils doivent donc être considérés autrement. Peter Singer est la figure incontournable qui a, en 1975, déclenché le débat contemporain en éthique animale et revendiqué l'égalité entre les hommes et les animaux. 


Définissons le terme spécisme par les propos de Peter Singer: "La discrimination exercée contre les animaux uniquement sur la base de leur espèce est une forme de préjugé, forme immorale et indéfendable, de la même façon qu’est immorale et indéfendable la discrimination sur la base de la race"
Ou encore, voici celle proposée par Vegan France: "Le spécisme se caractérise dans les différentes sociétés humaines par un droit de vie et de mort de certaines espèces animales en fonction de critères familiaux, religieux et culturels. Le spécisme est semblable au racisme et au sexisme, il permet de justifier l'exploitation et la violence malgré toute notion de justice"

Les antispécistes dénoncent le paradoxe du j'aime les animaux: adopter et aimer un chat alors qu'on mange du cochon et que l'on boit du lait de vache. Peter Singer l'a avoué dans sa préface de 1990 qu'il avait espéré dès 1975 un raz-de-marée de protestation publique et la multiplication du nombre de végétariens suite à son livre. Or, il reconnait à présent le poids de l'Histoire et notre conservatisme parallèlement aux intérêts financiers qu'il y a à exploiter les animaux. 

Singer entend surmonter le spécisme au même titre que le racisme et le sexisme, qui aujourd'hui ne sont plus des opinions défendables. L'auteur reste objectif lorsqu'il sollicite des droits aux animaux: un cheval n'a pas la capacité intellectuelle pour voter alors il ne lui réclame pas un droit de vote. "Le principe fondamental d'égalité n'exige pas l'égalité ou l'identité de traitement; il exige l'égalité de considération. Une considération égale pour des êtres différents peut mener à un traitement différent et à des droits différents". Singer espère que l'on porte le même intérêt à tous les êtres vivants. 

Comment? Il souhaite mettre fin à l'exploitation animale, il propose même des produits de substitution au lait de vache et au fromage dans son livre… Concrètement, nos habitudes alimentaires sont en train de changer. Au même titre que le bio, le vegan devient une marque à la fois alimentaire mais aussi vestimentaire. Singer en est-il satisfait? Je trouve à titre personnel que ces titres alimentaires récents font autant l'objet d'exploitation industrielle que l'alimentation animale. 

Qu'en disent les critiques? Les détracteurs de Singer dénoncent "le visage monstrueux de la cause animale" qui reviendrait à remettre en cause tout ce que Dieu a créé. Libération qualifie de dérapage le fait de comparer l'abattage animal aux camps de concentration. En effet, les critiques de l'antispécisme vont bon train allant jusqu'à qualifier de fous tous ceux qui osent crier au génocide animal. 


J'ai lu la Libération animale par pure curiosité et parce que l'auteur m'intriguait. Je comprends qu'un livre soit critiqué mais qu'il divise tant que ça, non je ne comprends toujours pas. Le fait que l'auteur ait engendré un tel tollé en 1975 c'est compréhensible mais avec l'évolution du végétarisme ou véganisme il a enfin trouvé son public. Un public dans lequel, j'ignore si je me trouverais un jour mais il s'agit d'opinion que je respecte. En toute honnêteté je ne suis pas prête à renoncer à un steak de viande ou à une omelette bien salée. Je suis en revanche pour le respect des animaux dans leur environnement, pour un abattage contrôlé et non en surface. Les habitudes alimentaires sont aussi vieilles que nos pères et au vue de leurs implantation, je ne vois pas comment l'humanité pourrait s'en passer. 
















Pour ce qui est des zoo, cirques et toute forme de divertissement à base de mise en scène animale, je suis totalement contre. Je ne comprends pas que l'on puisse enfermer un singe dans une cage et que l'on dénonce l'enfermement d'un chien dans une voiture lorsque ses maîtres font les courses. Car les deux situations sont aussi inhumaines et abjects l'une que l'autre.

Pour conclure, j'aimerais dénoncer l'hypocrisie de notre génération qui consiste à dénoter la population asiatique qui consomme la viande de chien, propre à leur culture, tout en mangeant une cuisse de poulet. Oui les chiens et les poulets font partie de la même famille. On ne peut pas se dire ami des animaux en faisant une distinction entre eux, propre au spécisme. Car ils méritent tous la même affection. 







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