dimanche 29 janvier 2017

Le désordre se nomme Trump



Rares sont les présidents à appliquer leurs promesses de campagne. Trump a fait fort par sa première semaine à la tête de la maison blanche. Ils multiplient les polémiques, dernière en date l'application du décret anti-immigration. Désolant de voir que seules les mesures à portée négative sont mises en application, et cela dans l'urgence. 


Nous sommes en 2017 et l'entrée de certaines personnes est refusée aux frontières américaines. Un refus basé exclusivement sur la nationalité et la religion supposée. Sont visés les ressortissants de sept pays majoritairement musulmans (Iran, Irak, Libye  Somalie, Soudan, Syrie, Yemen). Des compagnies aériennes telles que Air France ont déjà appliqué le décret Trump en interdisant l'embarquement des passagers comme le démontre la photo ci-dessus, largement retwittée aujourd'hui.

Ce décret a été promulgué vendredi 27 janvier, mais est-il légal? Cette décision a été prise légalement selon les conditions de forme américaines. Mais nombreux juristes la considèrent comme inconstitutionnelle car non conforme au "Immigration and nationality  acts of 1965", une série de lois abolissant les quotas basés sur la nationalité. Les législateurs de 1965 entendaient lutter contre la discrimination basée sur la race, le sexe, la nationalité, le lieu de naissance ou le lieu de résidence. Discrimination légalisée par le nouveau président américain et dénoncée par les associations de défenses des droits civiques. 

La mobilisation parait porter ses fruits puisque Ann Donnelly, juge fédéral, a interdit l'expulsion des personnes arrivées avec un visa valide. Un blocage que Trump entend minimiser. Si ce décret devait effectivement s'appliquer, il concernerait un demi million de résidents américains dont des étudiants, des touristes ou des réfugiés. Et la première semaine de Trump suffit d'ores et déjà à constater un recul des Etats Unis dans le vaste mouvement d'humanité. Trump s'engouffre dans l'amalgame du terroriste-musulman et c'est triste de devoir diviser pour mieux régner. Avec le mur et les mesures anti-immigration, Trump marque la rupture des Etats Unis vs le reste du monde et tire l'american dream vers le cauchemar en briguant le protectionnisme à outrance. Mais ça, on l'avait déjà prévu (dixit les sondages pro Clinton 😑).

NB: cette juge a depuis été remercié par Donald Trump pour ses bons et loyaux services...







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